Bac 2021

Corrigé bac général de philosophie 2024. Comment être heureux si rien ne dure? Amérique du nord

Le 23/05/2024 0

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Annales bac 2024

Comment être heureux si rien ne dure ? Peut-on parler sans savoir ? Commentaire sur Entretiens d'Epictète

 

Filière du bac : Voie générale
Epreuve : Philosophie
Niveau d'études : Terminale
Année : 2024 17 mai 
Session : Normale
Centre d'examen : Amérique du Nord

 

 

Dissertations

  • Sujet 1
  • Comment être heureux si rien ne dure ?
  • Sujet 2
  • Peut-on parler sans savoir ?

Commentaire philosophique

  • Sujet 3
  • Entretiens, Epictète

 

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Comment être heureux si rien ne dure? 

"Le monde étant fait comme il est – est un bonheur imparfait ", ces mots de John Stuart Mill font écho à l'idée d'un bonheur difficile à trouver et à réaliser au quotidien même si, malgré sa condition mortelle, l'homme parvient à l'approcher tout au long de sa courte vie, ce qui pourrait laisser penser que même si rien ne dure, il est possible d'être heureux malgré le temps qui passe.  Mais comment être heureux si rien ne dure? Etre riche, courageux, talentueux..., l'inconscient collectif nourri par le petit écran, les lectures des contes de fées et autres histoires à l'imagination débordante, reflète un certain idéal du bonheur. 
Mais que signifie "être heureux"? Le sens commun assimile le bonheur, dont l'étymologie renvoie à la bonne fortune, au plaisir croyant que plus les satisfactions sont nombreuses, plus on est heureux. Pourtant l'accumulation des plaisirs se révèle vite insuffisante au bonheur du fait de son état de satisfaction éphémère. Etre heureux suppose en effet un état durable de satisfaction. Plus que la notion physiologique du plaisir ou psychologique de la joie, retenons l'aspect plus existentiel de la définition : être heureux est davantage une façon de vivre, un état durable. Comment l'homme peut-il trouver un sens à son bonheur si rien ne dure si ce n'est un bonheur inscrit dans le temps suggérant la limite, la fin, la mort? 
A quelles conditions l'homme peut-il être heureux?  

Le temps est l'expression de la finitude, de la mortalité et de l'impuissance de l'homme le condamnant à une courte vie dans un temps irréversible que l'on ne peut ni ralentir, ni accélérer, ni arrêter, dont les effets irrémédiables du vieillissement, de la mort et de l'oubli le condamnent à son humaine condition. Blaise Pascal exprimait bien cet état quand il affirmait que « Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l'arrêter comme trop prompt... C'est que le présent, d'ordinaire, nous blesse ».

I - Un bonheur propre à notre mortelle condition : quête du plaisir et absence de douleur 
- La conscience du temps provoque une fuite dans les plaisirs éphémères dans le but d'être heureux

      Le temps conditionne le cours de la vie humaine et son aspiration au bonheur contrariée car il suscite des pensées angoissantes quant au devenir. La mort génère une souffrance mentale, une crainte de l'inévitable liée à la conscience du temps car le malheur peut survenir à tout moment. Etre heureux pourrait signifier vivre dans cette conscience du temps et limiter les plaisirs ou au contraire tenter d'échapper à ces maux quotidiens en fuyant grâce à des plaisirs éphémères. Le temps est la source de notre misère humaine et l'homme peut inventer mille luxes et artifices pour tenter d'être heureux, en vain.  Il n'aura que les plaisirs propres à sa condition mortelle, se faire des amis, vivre de bons moments, se faire de merveilleux souvenirs,  "Un souvenir heureux est peut-être sur terre plus vrai que le bonheur " selon les mots d' Alfred de Musset. Mais l'homme n'aura que ce petit bonheur sans pour autant prévenir la maladie, l'infortune, la mort. Des plaisirs synonymes de bonheur inscrits dans un temps source de la misère humaine et de la précarité de sa vie. Etre du temps, c'est avoir le droit à un bonheur éphémère fait de plaisirs divers qui ne durent jamais dans l'irréversibilité d'un temps qui exprime également le malheur dans le temps.   


- c'est parce que je suis un être temporel que j'existe heureux par ma quête de plaisirs 
     Un petit bonheur toujours fugace est le seul semble t-il que l'on puisse qualifier de bonheur puisque rien ne dure. Je crains l'avenir, je porte le poids de mon passé et mon présent me torture car il sera bientôt passé me rendant impuissant, sans emprise et pourtant c'est parce que je suis un être temporel que j'existe heureux par ma quête de plaisirs car il n'y a pas d'autre signification assignée à la recherche du plaisir que celui de trouver le bonheur.  C’est pourquoi Sigmund Freud propose cette définition simple dans son Malaise dans la civilisation : « Ce qu’on nomme bonheur, au sens le plus strict, résulte d’une satisfaction plutôt soudaine de besoins ayant atteint une haute tension, et n’est possible de par sa nature que sous forme de phénomène épisodique ». Synonyme de sensation temporaire et limitée, l'impression d'être heureux laisse pour Freud, toujours place à des sensations de malheur. Dans son ouvrage Malaise dans la civilisation, Freud met l'accent sur les moyens d'éviter la souffrance, plutôt que les conditions d'accès au bonheur. Il recommande ainsi la médecine comme remède aux problèmes du corps, le détachement des biens matériels pour réduire les influences négatives du monde extérieur et dans le but de gérer la souffrance, il préconise, le yoga, l'amour et la religion. 
Dans sa Lettre à Ménécée, Epicure rend le bonheur accessible à condition de satisfaire les désirs naturels et nécessaires en vivant dans l'instant présent. Un hédonisme qui ne se confond pas avec une quête effrénée des plaisirs car le sage doit viser l'ataraxie, absence de trouble de l'âme et l'aponie, l'absence de douleur pour le corps. Synonyme d'équilibre atteint le bonheur du sage est un juste milieu pour le corps et l'esprit. Il n'y aurait pas de bonheur sans plaisirs pour Epicure qui n'est pas pour autant une fin en soi mais seulement un moyen d'atteindre le bonheur. 
Cependant l'hédonisme plus subtil, plus dans les limites de nos besoins naturels permet à l'homme d'associer son bonheur au plaisir et à l'absence de douleur. Ainsi L'homme peut être heureux à condition de sélectionner les désirs sans multiplier tous les plaisirs possibles faisant de l'Epicurisme un hédonisme associé à une philosophie ascétique, être plus heureux en réduisant nos plaisirs.  


- Rien ne dure, c'est pourquoi on peut tenter d'être heureux en vivant pleinement le présent, " Carpe Diem ", cueille le jour, profite de l'instant présent. 
     Enfermé dans une existence éphémère dans laquelle tout est fugace, l'homme s'efforce de rendre chaque instant plus intense, plus unique, plus précieux en l'appréciant dans le temps présent plutôt que de le fuir en se projetant sans cesse dans le futur ou en regrettant le passé. Etre heureux fait écho au Carpe diem dont la signification de cette locution latine du poète Horace nous invite à un mode de vie épicurien. Carpe diem quam minimum credula postero, ce qui peut-être traduit par "cueille le jour présent sans te soucier du jour suivant ". Cette locution n'appelle pas à jouir du moment présent en prenant le plus de plaisir possible mais propose une recherche du bonheur plutôt que du plaisir offrant ainsi une vision plus sage qu'hédoniste. C'est en effet en modifiant notre rapport au temps que nous pouvons être heureux, " cueillir le jour " signifie vivre pleinement l'instant présent car c'est le seul temps qui existe vraiment. Le passé n'est plus et le futur pas encore. Evitons donc les regrets, la culpabilité, la haine, la rancune ou l'attente, l'espoir... pour ne pas passer à côté du présent, seule vérité à saisir pour vraiment vivre et être heureux dans une vie présente, authentique. L'acceptation, "Mieux vaut prendre les choses comme elles viendront", selon Horace est une manière d'être heureux dans l'instant présent, seul instant de vérité quand rien ne dure. 

 

Dans sa vie amoureuse, professionnelle ou familiale, il semble que le bonheur soit la finalité d'une vie, l'homme n'est pas prêt à sacrifier le but de son existence en mettant de côté ses tendances égoïstes et son individualisme sous prétexe que rien ne dure. C'est finalement toujours le bonheur que nous recherchons. Ce désir universel d'être heureux s'exprime individuellement dans une grande diversité subjective.  Contre l'étymologie du mot "bonheur" qui signifie " à la bonne heure" ou "au petit bonheur" pour le définir comme ce qui arrive par chance selon les caprices du sort, notre volonté et notre accomplissement délibéré dans nos actions contredisent cette idée d'un bonheur "bon augure". Il semble en effet que le bonheur soit à notre portée. Nous pourrions être heureux même si rien ne dure en cherchant l'essence du bonheur par le monde de la pensée sans le délimiter  par le temps.  Un monde ou nous aurions la liberté d'en concevoir l'idéal en accord avec les mots de Ludwig Feuerbach qui, dans son Principe de la philosophie de l'avenir affirme : « Dans la pensée, je suis un sujet absolu ; je considère toute chose exclusivement comme objet ou prédicat de l’être pensant que je suis ; je suis intolérant ». 

II - Le bonheur conçu en pensée : chercher l'essence du bonheur 
- Le bonheur est le souverain bien accessible pour celui qui règle sa vie par la pensée rationnelle

     Les philosophies morales de l'Antiquité ne s'accordent pas sur la façon d'approcher le bonheur car le stoïcisme propose une autre voie pour atteindre la vie bienheureuse. L'homme en cherchant ce qui dépend de lui et en écartant de sa quête  ce qui lui est inaccessible évite d'être affecté négativement par les accidents de la vie. Il peut accepter son destin en faisant triompher la raison sur les passions et profiter d'un état d'apathie car être heureux suppose une maîtrise de soi au sens d'une exigence de moralité. Cette recherche d'un état heureux ne se conçoit pas au sens d'un plaisir agréable mais au sens d'une valeur de la vertu. Nous dirons, pour reprendre les mots d'Aristote que le bonheur est "le souverain bien" accessible pour celui qui règle sa vie par la pensée rationnelle, theoria. Etre heureux signifie se rendre digne de l'être par la fonction qui nous est propre, la raison. Ce bonheur individuel n'est pas pour autant détaché des autres et à proprement parler égoïste car Aristote conçoit aussi dans son Ethique à Nicomaque, une amitié pouvant participer au bonheur partagé par l'utilité, l'altruisme ou le plaisir. La philosophie morale aristotélicienne fait du plaisir un accompagnement d'une joie de vivre couplé avec une éthique que nos actions doivent suivre pour être heureux. Nous pouvons ainsi définir le bonheur comme notre force d'agir conformément à notre devoir, à une éthique pouvant susciter une grande satisfaction intérieure. Le bonheur est donc le propre de l'homme puisque seul un être rationnel peut l'atteindre. Il est sa fin. 


- Le bonheur, un accomplissement de soi
      L'homme heureux est placé au coeur de l'action, la philosophie aristotélicienne le rapproche d'une vie active et non contemplative. Il semble que le bonheur soit à notre portée pouvu qu'on ne le laisse pas au hasard des évènements. 
Ainsi les efforts de l'homme récompensés par le sentiment de joie pourraient définir un état de bonheur au sens d'un accomplissement de soi. Si l'opinion confond le plus souvent le plaisir et le bonheur, il faut admettre que l'hédonisme hiérarchise les plaisirs et les satisfactions. La joie serait une satisfaction supérieure, non superficielle, voire existentielle en ce qu'elle nous révèlerait à nous-même. Descartes la réduit à "une agréable émotion de l'âme" alors que Spinoza la grandit et la valorise. Dans l'Ethique, la joie associée à la tristesse sont deux affects fondamentaux comme deux variations possibles du conatus permettant à chacun de "persévérer dans son être". La joie augmente la puissance individuelle en donnant une plus grande perfection à l'homme dans sa capacité à vivre et à se réaliser. L'accomplissement de soi si facilement vérifiable après une création par exemple génère de la joie et une grande satisfaction dans les réalisations. Bergson reconnait ce signe d'une auto-réalisation comme condition du bonheur. 


- Le bonheur est notre liberté assumée 
     Etre heureux, c'est être intègre et rester fidèle à ses valeurs, avoir le choix et non " cet air d'impuissance et croire qu'on peut tout ". Antigone, une héroïne en quête d'absolu
Pour assumer sa désobéissance, la jeune Antigone pure et noble, jeune et idéaliste, qui a enterré son frère Polynice, mort au combat pendant le siège de la ville de Thèbes encoure la peine de mort. Consciente, elle désobéit malgré tout à la loi de Créon qui tente d'étouffer l'affaire en vain. Antigone reste fidèle à son choix, solidaire en acte de ses pensées et refuse le fade bonheur que lui offre son oncle, celui de vivre simplement car la vie ne vaut pas la peine d'être vécue si l'on renonce à ses propres valeurs. Elle refuse le compromis. On ne peut être heureux en se contentant d'instants de contentement, d'un "livre qu'on aime ", d'un " enfant qui joue à vos pieds ", d'un " banc pour se reposer le soir devant la maison ". L'héroïne refuse le fade bonheur de Créon qui le résume à la " consolation dérisoire de vieillir " car " la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur ". Elle lui préfère le bonheur absolu sans compromissions, sans transgression de ses valeurs, elle dit non et s'oppose aux règles établies non morales car le bonheur, c'est l'intégrité : 
 Antigone. " Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-telle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-telle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en  détournant le regard ? "
On ne peut-être heureux si rien ne dure, " Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier "/ " Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage ". 
Le bonheur, c'est avoir le choix, même celui de mourir. Antigone peut-être heureuse car elle accepte son destin, sa fatalité sans se renier : " Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec vogtre vie qu'il faut aimer coûte que coûte " / " Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite - ou mourir " pour la beauté des idées au détriment de la vie. Antigone doit mourir pour être heureuse. 
 

Erigé en concept, le bonheur est possible car il n'est plus limité dans le temps, son statut devient intemporel. Même si nous ne pouvons pas être éternellement heureux, à cette condition, nous ne sommes plus réduits à jouir des plaisirs fugaces dans un temps limité. La quête du bonheur peut ainsi se poursuivre et se concrétiser en rapport avec le monde dans une synthèse de l'idée du bonheur et la réalité au quotidien. 

III - . Le bonheur en valeur morale peut légitimer l'individualisme au point de faire de l'individu un consumériste  à l'image d'une industrie du bonheur où rien ne dure.
 Mais cette quête d'un bonheur se transforme et s'adapte à la réalité sociologique contemporaine.

 Le bonheur peut légitimer l'individualisme au point de faire de l'individu un consumériste  à l'image d'une industrie du bonheur. D'objectif essentiel à l'épanouissement de nos vies, le bonheur deviendrait une norme à suivre au service d'une idéologie du bonheur aux valeurs individualistes et méritocratiques. A ces conditions, l'homme peut-il encore être heureux? 

 -  Le bonheur serait une obligation, une norme à suivre dans l'industrie du bonheur qui façonne les individus au changement en prennant le contrôle de leur vie. 
     Dans leur essai Happycratie, Eva Illouz et Edgar Casanas dénoncent l'injonction à être heureux. Il y a une récupération du bonheur par "les marchands", les coachs, les écrits consacrés au développement personnel, les thérapies, les nouvelles applications de téléphone. Cette quête n'est qu'une industrie en reflet d'une vision individualiste de la société, une réalité sociologique contemporaine toujours en devenir.


- Il ne suffit plus d'être heureux, il faut en avoir l'air
la happycratie = le droit au bonheur sacrifié 

     L'obsession de la mode du bien-être de nos sociétés modernes concerne tant la sphère privée que collective. Professionnellement, l'homme doit-être heureux pour produire, le bonheur des employés est un enjeu stratégique. Quand le bonheur n'est plus un objectif mais une obligation, un objet de consommation, il ne suffit plus d'être heureux, il faut aussi en avoir l'air. En témoignent, les réseaux sociaux, espaces consacrés à l'exposition et à la démonstration virtuelle de chacun à la vue de tous, un bonheur exibé à l'image d'une société fondée sur les apparences et qui exerce une tyrannie, la happycratie. Chacun s'y donne en spectacle pensant s'épanouir dans la quête d'un bonheur assumé au prix d'une liberté sacrifiée.

 
- Conscients de leur impuissance, de leur incomplétude, les hommes se transforment en "happycondriaques"
      Trop centré sur lui-même, il peut aussi devenir un individu consumériste. Trop focalisé sur son bien-être, cette démesure fait écho à l'obsession de contrôler les apparences en lien avec les diktats de la mode, de la beauté... Conscients de leur impuissance, de leur incomplétude, les hommes se transforment en "happycondriaques" pour reprendre les mots de Cabanas et Illouz : ils tentent sans cesse d'accroître leur résilience au sens d'un mode de vie qui transforme le bonheur en norme : c'est l'industrie du bonheur. 

 

Ainsi, l'homme cherche toujours à être heureux alors que rien ne dure et ce désir universel s'exprime individuellement dans une grande diversité subjective. Le bonheur accessible dans la satisfaction des désirs naturels et nécessaires donne à l'homme la possibilité d'accepter son destin en se rendant vertueux, digne d'être heureux et de s'accomplir. Il peut tenter d'approcher le bonheur en en concevant l'idée à l'intérieur de son existence pour faire de son bonheur vécu, le vrai bonheur sans obsession du temps qui fait que rien ne dure allant même jusqu'à inscrire dans sa mémoire les meilleurs souvenirs, les grands moments heureux passés à l'image d'un bonheur réactualisé dans le temps. Par sa liberté et sa raison, l'homme peut s'élever à un bonheur plus absolu et à sa portée malgré le temps qui passe. 
Mais notre questionnement soulève néanmoins quelques remises en cause du bonheur rendu vulnérable dans nos sociétés modernes où il peut devenir une norme dans une industrie du bonheur soumise au perpétuel changement.
L'homme est donc gouverné aujourd'hui par la promesse du bonheur et par la norme des sentiments positifs. Mais dans son entretien avec une journaliste du Monde, Eva Illouz affirme que "la promesse du bonheur, c'est une promesse faite à condition de travailler et de transformer le moi. Travailler sur soi, c'est une façon d'être gouverné". 
 

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