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Sujets corriges du bac general de francais 2024 metropole session rattrapage de septembre

Le roman est tombé au bac de français 2024, métropole, session de rattrapage

Le 05/02/2025 0

Dans L'actualité du bac 2024. Dates de l'examen, corrigés bac, résultats

Session de septembre

Epreuve : BAC G

Matière : Français

Classe : Première

Centre : Métropole

Date : vendredi 13 septembre 2024

 

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2- Dissertation (20 points)

Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

Le candidat traite au choix, compte tenu de l’œuvre et du parcours étudiés durant l’année, l’un des trois sujets suivants :

Sujet A

Œuvre : Abbé Prévost, Manon Lescaut

Parcours : personnages en marge, plaisirs du romanesque

  • Selon une critique contemporaine, « les larmes romanesques sont de deux sortes : il y a celles pleurées par les personnages [...] mais il y a aussi celles recherchées par le romancier et versées par le lecteur ».
  • Pensez-vous que les larmes participent au plaisir du romanesque dans Manon Lescaut ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur Manon Lescaut, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Sujet B

Œuvre : Balzac, La Peau de chagrin

Parcours : les romans de l’énergie : création et destruction

  • La Peau de chagrin est-il un roman de l’autodestruction ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur La Peau de chagrin, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle. Sujet C Œuvre : Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne Parcours : la célébration du monde Selon vous, en écrivant Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette recherche-t-elle un idéal perdu ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur Sido et Les Vrilles de la vigne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Sujet C

Œuvre : Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne

Parcours : la célébration du monde

  • Selon vous, en écrivant Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette recherche-t-elle un idéal perdu ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur Sido et Les Vrilles de la vigne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

 

 

Sujet A

Œuvre : Abbé Prévost, Manon Lescaut

Parcours : personnages en marge, plaisirs du romanesque

  • Selon une critique contemporaine, « les larmes romanesques sont de deux sortes : il y a celles pleurées par les personnages [...] mais il y a aussi celles recherchées par le romancier et versées par le lecteur ».
  • Pensez-vous que les larmes participent au plaisir du romanesque dans Manon Lescaut ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur Manon Lescaut, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Le roman Manon Lescaut de l'Abbé Prévost, publié en 1731, s'inscrit dans la tradition romanesque du XVIIIe siècle et met en scène un amour passionné et tragique entre le chevalier Des Grieux et Manon. Dans ce récit marqué par les tourments de la passion et les vicissitudes du destin, les larmes jouent un rôle central : celles des personnages, exprimant leurs émotions intenses, et celles du lecteur, suscitées par la narration poignante de Des Grieux. Dès lors, on peut se demander si ces larmes contribuent au plaisir du romanesque. Nous verrons d’abord en quoi les larmes des personnages nourrissent l’émotion et l’intensité dramatique du récit, puis comment celles du lecteur participent au plaisir esthétique du romanesque, avant de nuancer cette idée en nous interrogeant sur une éventuelle souffrance du lecteur.

I. Les larmes des personnages : un moteur du romanesque

Les larmes des personnages, notamment celles du chevalier Des Grieux, sont omniprésentes dans Manon Lescaut et témoignent de la force des passions.

L’expression d’une passion tragique

Des Grieux est un héros sensible, livré à des sentiments extrêmes : amour, jalousie, désespoir. Ses larmes traduisent son impuissance face aux obstacles qui le séparent de Manon.

Manon elle-même, bien que plus ambivalente, n’est pas insensible aux malheurs qu’elle traverse, et son destin tragique à la fin du roman accentue l’effet dramatique.

Un élément essentiel du romanesque

Le registre pathétique joue un rôle central dans le roman : la souffrance des personnages rend le récit plus intense et capte l’attention du lecteur.

La structure même du récit, construit comme un témoignage à la première personne, amplifie la dimension sentimentale et accentue la sincérité des émotions.

Les larmes des personnages ne sont donc pas de simples effets de style : elles participent pleinement au romanesque en conférant au récit une intensité dramatique qui captive le lecteur.

II. Les larmes du lecteur : une source de plaisir esthétique

Le romancier cherche à toucher son lecteur, et l’émotion suscitée par la lecture de Manon Lescaut fait partie du plaisir romanesque.

Une identification et une catharsis pour le lecteur

En lisant le récit de Des Grieux, le lecteur s’identifie à lui et partage sa douleur, ce qui renforce son engagement émotionnel.

Le roman permet ainsi une catharsis, selon le concept aristotélicien : en éprouvant de la pitié et de la crainte, le lecteur purifie ses propres émotions.

Un plaisir esthétique du pathétique

Le style de l’Abbé Prévost, lyrique et élégant, transforme la souffrance en une expérience esthétique.

Le plaisir du romanesque réside aussi dans cette oscillation entre bonheur et malheur, entre espoir et fatalité, qui rend le récit captivant.

Ainsi, les larmes versées par le lecteur ne sont pas un signe de souffrance mais bien une part essentielle du plaisir que procure le roman.

III. Une souffrance qui peut dépasser le plaisir romanesque ?

Toutefois, peut-on réduire le plaisir du romanesque à l’émotion des larmes ? Il est possible de nuancer cette approche.

Un excès de pathos qui peut lasser

Certains lecteurs peuvent trouver le récit trop larmoyant, en particulier les plaintes répétées de Des Grieux, qui frôlent parfois l’exagération.

L’accumulation de malheurs, loin de séduire tous les lecteurs, peut donner une impression de fatalisme pesant.

Un plaisir qui ne repose pas uniquement sur l’émotion

Le plaisir du romanesque ne se limite pas aux larmes : il réside aussi dans l’aventure, les rebondissements, l’analyse psychologique des personnages.

L’attrait du roman vient aussi de sa réflexion sur la morale et la condition sociale, offrant un plaisir intellectuel au-delà du simple pathétique.

Ainsi, si les larmes sont un vecteur du plaisir romanesque, elles ne sauraient en être le seul moteur, et d’autres éléments contribuent à la fascination exercée par Manon Lescaut.

Les larmes jouent un rôle fondamental dans le plaisir du romanesque dans Manon Lescaut, tant par leur intensité dramatique que par l’émotion qu’elles suscitent chez le lecteur. Elles renforcent l’attachement aux personnages et procurent une expérience esthétique marquante. Toutefois, ce plaisir ne se limite pas aux larmes : l’attrait du roman tient aussi à son intrigue, à son style et à sa réflexion morale. Finalement, Manon Lescaut illustre la richesse du romanesque, qui oscille entre souffrance et plaisir, entre pathétique et fascination.

 

 

Sujet B

Œuvre : Balzac, La Peau de chagrin

Parcours : les romans de l’énergie : création et destruction

  • La Peau de chagrin est-il un roman de l’autodestruction ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur La Peau de chagrin, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle. Sujet C Œuvre : Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne Parcours : la célébration du monde Selon vous, en écrivant Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette recherche-t-elle un idéal perdu ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur Sido et Les Vrilles de la vigne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

 

 

Publié en 1831, La Peau de chagrin d’Honoré de Balzac s’inscrit dans la fresque monumentale de La Comédie humaine et illustre les tensions entre désir, pouvoir et fatalité. Le roman met en scène Raphaël de Valentin, un jeune homme désillusionné qui acquiert une peau magique exauçant ses souhaits tout en réduisant sa propre existence. Ce récit peut être interprété comme une allégorie de l’autodestruction, où le protagoniste, emporté par ses désirs et son ambition, précipite sa propre perte. Cependant, peut-on réduire La Peau de chagrin à un simple récit de destruction, ou faut-il y voir une réflexion plus large sur l’énergie vitale et les limites humaines ? Nous verrons d’abord en quoi le roman met en scène un processus d’autodestruction, puis comment il exprime une tension entre énergie et fatalité, avant de nuancer cette lecture en soulignant son inscription dans une perspective plus large de création et de réflexion sociale.

I. Un roman fondé sur l’autodestruction du héros

La trajectoire de Raphaël de Valentin repose sur une dynamique de destruction progressive, orchestrée par la Peau de chagrin elle-même.

Un pacte faustien conduisant à la perte

Raphaël entre en possession d’un talisman magique qui réalise ses désirs en réduisant son espérance de vie. Ce marché inégal l’entraîne dans une spirale autodestructrice où chaque vœu accélère sa mort.

Comme Faust dans la tradition romantique, il fait face à un dilemme : renoncer à ses ambitions ou consumer sa propre existence.

Une course effrénée vers la mort

Au lieu de préserver son énergie vitale, Raphaël se livre à une existence de plaisirs et d’excès, amplifiant ainsi le processus de destruction.

L’obsession de la peau qui rétrécit devient un cauchemar, illustrant la vanité de la volonté humaine face au destin.

La Peau de chagrin met ainsi en scène une destruction inexorable du personnage, soulignant l’impuissance de l’homme face à ses propres désirs.

II. Entre énergie vitale et fatalité : une tension dramatique

Si le roman met en scène un processus d’autodestruction, il explore aussi une tension entre le pouvoir créateur du désir et l’inéluctabilité du destin.

Une énergie créatrice initiale

Raphaël est d’abord animé d’une grande ambition intellectuelle et artistique. Son désir de réussite témoigne d’une énergie vitale puissante, caractéristique du parcours romanesque classique.

Comme d’autres héros balzaciens (Illusions perdues, Le Père Goriot), il incarne la jeunesse avide de grandeur et d’expérience.

Une réflexion sur les limites humaines

Le roman illustre la contradiction entre désir et durée de vie : vouloir tout obtenir immédiatement mène à une disparition accélérée.

Il met en scène une critique du matérialisme et du culte du plaisir, soulignant l’opposition entre jouissance immédiate et sagesse de la modération.

Ainsi, La Peau de chagrin ne se limite pas à une destruction aveugle : il met en lumière une énergie initiale et une réflexion sur les contradictions humaines.

III. Une lecture plus large : création, critique sociale et réflexion philosophique

Au-delà de l’autodestruction de Raphaël, le roman s’inscrit dans une perspective plus vaste.

Un roman de la création et de la réflexion

Loin d’être une simple descente aux enfers, La Peau de chagrin est aussi une œuvre de création littéraire qui interroge le rapport entre l’art, le pouvoir et l’énergie vitale.

La richesse des descriptions, le travail stylistique et la mise en place d’un univers foisonnant démontrent que le roman est une œuvre de construction autant que de destruction.

Une critique de la société du XIXe siècle

Balzac critique la société moderne qui pousse les individus à une quête effrénée du succès, quitte à y sacrifier leur vie.

Le roman illustre la tension entre aristocratie, bourgeoisie et artistes, montrant comment les ambitions personnelles sont broyées par les mécanismes sociaux.

Ainsi, La Peau de chagrin dépasse la simple autodestruction d’un personnage : il offre une réflexion sur le monde, l’énergie humaine et le fonctionnement des désirs.

 

Si La Peau de chagrin met en scène l’autodestruction progressive de Raphaël, ce processus ne se résume pas à une simple annihilation : il s’accompagne d’une réflexion sur le désir, le pouvoir et le destin humain. Loin d’être un roman purement pessimiste, il met en évidence les contradictions de l’énergie humaine et pose un regard critique sur une société où l’ambition peut être aussi créatrice que destructrice. Ainsi, plutôt que d’être uniquement un roman de l’autodestruction, La Peau de chagrin apparaît comme une œuvre où la destruction est indissociable d’une intense vitalité, à la fois individuelle et littéraire.

 

 

Sujet C

Œuvre : Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne

Parcours : la célébration du monde

  • Selon vous, en écrivant Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette recherche-t-elle un idéal perdu ?
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en prenant appui sur Sido et Les Vrilles de la vigne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

 

Dans Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette célèbre le monde de son enfance et la nature qui l'entoure à travers une écriture poétique et sensorielle. Son évocation de la figure maternelle, des paysages de son enfance et des plaisirs simples de la vie semble répondre à une quête d’harmonie et de beauté. Cependant, cette célébration du monde est-elle uniquement tournée vers un idéal perdu, ou traduit-elle une vision plus complexe, mêlant nostalgie et présence vivante du passé dans le présent ? Nous verrons d’abord en quoi ces œuvres expriment une recherche d’un paradis perdu, puis comment elles témoignent d’une célébration du monde au présent, avant de nuancer cette idée en soulignant une acceptation du temps et de l’impermanence.

I. Un retour à un paradis perdu

Colette, à travers Sido et Les Vrilles de la vigne, semble vouloir retrouver un monde disparu, empreint de douceur et d’innocence.

L’évocation idéalisée de l’enfance

Sido est un hommage à la mère de Colette, figure libre et intuitive, qui incarne un modèle d’harmonie avec la nature et les êtres.

L’enfance y est peinte avec des couleurs lumineuses, évoquant un temps d’innocence et de bonheur absolu.

Une nature sublimée

Les descriptions de la nature sont empreintes de lyrisme et confèrent aux paysages une dimension presque mythique.

La fusion entre l’enfant et le monde naturel renforce l’idée d’un idéal perdu, d’une époque où tout semblait à sa place.

Ainsi, Sido et Les Vrilles de la vigne pourraient être perçus comme une tentative de ressusciter un temps révolu, où l’harmonie semblait totale.

II. Une célébration du monde dans le présent

Si Colette évoque avec nostalgie son passé, elle ne s’enferme pas dans une quête illusoire : son écriture célèbre aussi la vie telle qu’elle est, dans sa sensualité immédiate.

Une attention aux plaisirs du moment

Dans Les Vrilles de la vigne, Colette décrit avec vivacité ses expériences présentes, notamment son rapport aux animaux, à la liberté et aux sensations.

Loin d’un simple regret du passé, elle célèbre la beauté du monde tel qu’il se présente, dans une approche hédoniste et sensuelle.

Une écriture du vivant

Son style, marqué par la richesse des sensations et la précision des détails, traduit une expérience du monde qui ne se limite pas à la mémoire, mais à une appréhension directe et charnelle.

La nature n’est pas figée dans le souvenir : elle est vibrante, changeante, toujours accessible.

Ainsi, Colette ne cherche pas tant à retrouver un monde perdu qu’à en capter l’essence toujours présente.

III. Une acceptation du temps et de l’impermanence

Plutôt qu’une quête désespérée d’un idéal disparu, ces œuvres traduisent une conscience du passage du temps et une forme d’acceptation.

Une nostalgie douce, non douloureuse

Contrairement à une vision mélancolique, Colette adopte une posture de contemplation bienveillante du passé, sans amertume.

Elle accepte le changement et semble trouver dans l’écriture une manière de prolonger les instants précieux.

Un dialogue entre passé et présent

Les souvenirs ne sont pas figés : ils interagissent avec le présent, enrichissant l’expérience actuelle.

L’écriture devient un moyen de rendre éternelle cette relation au monde et à la nature.

Ainsi, Sido et Les Vrilles de la vigne ne sont pas simplement tournés vers un idéal perdu, mais témoignent d’une célébration du monde qui perdure à travers l’écriture.

Si Colette évoque avec tendresse et admiration son enfance et sa mère, ce n’est pas dans une quête désespérée d’un paradis perdu, mais plutôt dans une démarche de célébration du monde, où le passé et le présent dialoguent harmonieusement. Son écriture, sensorielle et vivante, témoigne d’un émerveillement permanent face à la nature et aux plaisirs simples. Plutôt qu’un idéal perdu, elle semble rechercher une continuité de cette relation au monde, qu’elle fait revivre à travers les mots.

Réviser le bac Disserter sur un roman au programme bac 2025

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