Extrait :
Etude linéaire n°4
"Mes forêts sont de longues tiges d'histoire"
Lecture du poème final
Mes forêts d'Hélène Dorion
Mouvement 1 La forêt, figure poétique de l'histoire
Ce poème final, (tout comme le poème liminaire) s'ouvre en anaphore par "Mes forêts" dévoilant le chemin de vie parmi les forêts canadiennes de la poétesse. On retrouve dès le vers 1, par le déterminant possessif "Mes", son attachement à la nature soulignant sa fusion du corps et du lieu, de l'esprit et de l'univers. Les forêts sont définies par la métaphore du temps dans la poésie d'ouverture du recueil, elles nous enseignent le temps qui passe, c'est une autre métaphore qui ouvre ce poème final : la forêt est figure de l'histoire "Mes forêts sont de longues tiges d'histoire" L'arbre réunit les branches de l'histoire, l'histoire individuelle coïncide avec l'histoire collective. Les forêts, figure de l'histoire mêlent l'intime et l'universel. Cette nouvelle tentative de définition énoncée au présent de vérité générale "Mes forêts sont" s'enrichit d'une autre référence déjà présente dans le poème liminaire : "elles sont des aiguilles qui tournent", vers 2 à l'image d'une boussole présente en métaphore sur plusieurs vers "elles vont/d'est en ouest jusqu'au sud.et tout au nord"