Qui est Rimbaud?
Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille à 37 ans des suites de sa tumeur au genou, l'infection s'est généralisée
Il écrit ses premiers poèmes à l'âge de 15 ans en s'inspirant des modèles littéraires de Baudelaire, Théodore de Banville, Victor Hugo pour les thèmes mais dépasse ces influences en créant des ruptures. Le poète doit se faire « voyant », c'est-à-dire chercher et décrire l'inconnu par delà les perceptions humaines usuelles. Il se libère des contraintes formelles d'écriture et innove radicalement
Rimbaud est reconnu comme l’un des pionniers du symbolisme, mouvement littéraire et artistique de la fin du 19 ème siècle
Arthur Rimbaud est à la croisée de plusieurs mouvements littéraires. Il est considéré comme l'un des plus grands poètes français et appartient au mouvement symboliste mais il est influencé par le romantisme, il y trouve le lyrisme comme dans "Ophélie" . Il est aussi attiré par le mouvement du Parnasse mais s'en éloignera. Son influence majeure est "Les Fleurs du mal" de Baudelaire dont le Spleen et L'idéal font écho dans Une saison en Enfer et Illuminations. Sa poésie cherche à dépasser les apparences, voir les symboles tout en s'inspirant des correspondances cachées qu'il cherche à déchiffrer
Il entretient parallèlement une aventure amoureuse tumultueuse avec le poète Paul Verlaine, qui influence profondément son œuvre.
Des poèmes comme « Le Bateau ivre », « Le Dormeur du val » ou « Voyelles » comptent parmi les plus célèbres de la poésie française. La précocité de son génie, sa carrière littéraire fulgurante, sa vie brève et aventureuse contribuent à forger sa légende et faire de lui l'un des géants de la littérature mondiale.
Rencontre avec Georges Izambard (janvier 1870)
En janvier 1870, alors en classe de rhétorique, Arthur Rimbaud se lie d'amitié avec Georges Izambard.
De cette époque datent ses premiers vers publiés : « Les Étrennes des orphelins », parus dans la Revue pour tous en janvier 1870. L'orientation poétique est alors celle du Parnasse, sous l'influence de la revue collective Le Parnasse contemporain.
Lettre à Théodore de Banville (mai 1870)
Le 24 mai 1870, Arthur Rimbaud, alors âgé de quinze ans et demi, écrit au chef de file du Parnasse, Théodore de Banville. Dans cette lettre, il transmet ses volontés de « devenir Parnassien ou rien » et de se faire publier. Pour cela, il joint trois poèmes : « Ophélie », « Sensation » et « Credo in unam ». Banville lui répond, mais les poèmes en question ne paraîtront pas dans la revue.
Son poème À la musique témoigne de son mal-être de vivre à Charleville
Première fugue à Paris (août-septembre 1870)
29 août 1870, Rimbaud trompe la vigilance de sa mère et se sauve avec la ferme intention de se rendre à Paris.
Contrôlé à son arrivée en gare du Nord, il ne peut présenter qu'un billet de transport irrégulier, le voilà détenu dans la prison Mazas.
De sa cellule, il écrit à Georges Izambard, à Douai, pour lui demander de payer sa dette. Le professeur exécute sa demande et lui paie également le voyage pour se rendre à Douai, lui offrant l'hospitalité avant de le laisser retourner à son foyer.
Rimbaud arrive à Douai vers le 8 septembre. Redoutant le retour à Charleville, il y reste trois semaines
Rimbaud fait la connaissance du poète Paul Demeny, un vieil ami de son hôte. Celui-ci est codirecteur d'une maison d'édition. Rimbaud saisit l'occasion et, dans l'espoir d'être édité, lui dépose une liasse de feuillets où il a recopié quinze de ses poèmes.
Recueilli par son professeur Georges Izambard après sa première fugue du 29 août 1870, Rimbaud déposa dès le 26 septembre 1870 chez Paul Demeny, poète et éditeur douaisien, une première liasse de 15 poèmes. Il fera un second séjour à Douai lors de sa deuxième fugue. Sept nouveaux sonnets seront confiés à Demeny. Les deux liasses seront vendues aux enchères de l'hôtel Drouot en 1914 et achetées par Stefan Zweig.