Disserter sur une œuvre intégrale au théâtre, c’est articuler une réflexion personnelle avec une analyse précise des pièces étudiées. Qu’il s’agisse de l’exploration des non-dits et des tensions verbales dans Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, de la confrontation entre idéal et désillusion amoureuse dans On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, ou du jeu sur les apparences et la vérité dans Le Menteur de Pierre Corneille, il faut à la fois maîtriser les thèmes majeurs, les procédés dramatiques et le contexte d’écriture. Chaque argument doit s’appuyer sur des exemples précis de l’œuvre pour répondre à la question posée et montrer comment la pièce, par ses choix de mise en scène et de dialogue, ouvre une réflexion plus large sur le monde et sur l’homme.
En dissertation sur le théâtre, la structure reste celle des autres objets d’étude (introduction avec problématique, développement en trois parties, conclusion), mais il est essentiel de prendre en compte les spécificités du genre dramatique : jeu scénique, dialogues, monologues, apartés, didascalies, construction des actes et des scènes. Les exemples doivent être tirés directement des répliques ou des situations clés, en veillant à analyser leur effet sur le spectateur ou le lecteur. Chez Sarraute, cela peut passer par l’analyse de la tension psychologique créée par les silences et les hésitations ; chez Musset, par l’émotion et l’ironie qui nourrissent le drame amoureux ; chez Corneille, par le rythme enlevé et l’art de la tromperie qui dynamisent l’action.